Alumnae Association of the Royal Victoria Hospital Training School for Nurses Scholarship
Je suis infirmière depuis 10 ans. J’ai surtout travaillé à l’urgence, mais j’ai œuvré pendant un an aux soins intensifs au plus fort de la pandémie de COVID et j’ai passé un an à dispenser des soins infirmiers dans le cadre d’évacuations sanitaires dans le nord du Québec et l’ouest du Labrador.
Dans ces trois domaines, il est devenu évident à mes yeux que le Canada a un besoin évident de prestataires de soins de première ligne (PSPL).
Premièrement, à l’urgence, j’ai rencontré d’innombrables patients forcés d’attendre des heures pour un problème de santé tout simple parce qu’ils n’avaient pas accès à des soins de première ligne. Ces patients revenaient sans cesse et ne bénéficiaient pas d’un suivi régulier vu la rareté des PSPL. Deuxièmement, de nombreux patients auraient pu éviter de se retrouver aux soins intensifs s’ils avaient pu consulter des PSPL pour gérer un problème de santé chronique. Troisièmement, la pénurie de PSPL est criante dans le Nord, où nous devions couramment évacuer des patients pour qu’ils reçoivent des soins essentiels auxquels la majorité des Canadiens ont accès près de chez eux.
Quand j’ai décidé de progresser dans ma carrière en devenant infirmière praticienne, je me suis donc forcément orientée vers les soins de première ligne. J’adore m’occuper des patients et j’aime régler et prévenir des problèmes. De plus, je crois fermement à la prise de décision partagée dans le domaine des soins de santé. Les patients sont les artisans de leur santé. Un accès régulier aux soins de première ligne leur donne les outils voulus pour façonner les meilleurs résultats possibles.